Que faire en cas de morsure de serpents ?
Un problème épidémiologique
L’OMS estime que 5,4 millions de personnes sont mordues chaque année dont la moitié sont victimes d’envenimations. Sur ce nombre, entre 81'000 et 138'000 décèderont. Ces chiffres sont probablement en dessous de la réalité du fait de la quantité des cas non répertoriés par les centres médicaux.
La majorité des incidents arrivent dans les pays en développement. En effet, la morsure étant le résultat de la rencontre d’un serpent et de l’homme, ces dernières proviennent souvent dans les champs ; Les agriculteurs, généralement des hommes et des petits garçons surprennent les serpents qui trouvent en ces lieux un terrain propice à leur biologie. Pour les enfants, la morsure est plus grave étant donné leur faible masse corporelle.
Outre l’envenimation, les morsures sont propices aux infections. Ces dernières sont causées par des bactéries présentes dans la bouche, les crocs ou le venin du serpent et sont plus fréquentes dans les envenimations modérées à graves. Les organismes les plus souvent isolés des abcès secondaires sont des bactéries telles que Morganella morganii, Proteus mirabilis, Proteus rettgeri, Pseudomonas aeruginosa, Acinetobacter calcoaceticus, Escherichia coli et Klebsiella pneumonia. Staphylococcus aureus, streptocoques, Streptococcus viridans et des bactéries anaérobies.